Officine en difficulté : le repreneur ne peut plus être garant des arriérés de loyers
Publié le 23 juillet 2019

Lors de la reprise d’une officine en difficulté, le bailleur ne pourra plus réclamer au repreneur le paiement des loyers laissés impayés par celle-ci même si une clause le prévoit.

 

Jusqu’alors, lorsqu’une pharmacie en difficulté faisait l’objet d’un plan de cession à l’issue d’une procédure collective (redressement ou liquidation judiciaire) et que le bail commercial portant sur le local dans lequel elle exerçait son activité était cédé au repreneur, il n’était pas rare qu’une clause prévoie que ce dernier était garant, avec l’officine en difficulté, des loyers dus à la date de la cession.

 

Une telle clause garantissait au bailleur d’être payé des loyers encore dus par l’officine en difficulté puisque ce dernier était en droit de les réclamer au repreneur.

 

Cette clause sera désormais inopérante. En effet, pour les pouvoirs publics, elle pouvait constituer un obstacle à la cession du bail et donc à la reprise d’une entreprise en difficulté. Conséquence : en dépit de l’existence d’une telle clause, le bailleur ne pourra plus réclamer au repreneur d’une pharmacie en difficulté les arriérés de loyers.

 

Précision : cette nouveauté n’est pas applicable aux procédures en cours au 23 mai 2019 (date de publication de la loi qui l’introduit).

 

Art. 64, loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, JO du 23

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2019/5/22/ECOT1810669L/jo/article_64

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